Télétravail, fatigue et amélioration du bien-être

C’est le grand jour !

A quelques heures de ce Noël 2021, vous êtes certainement en train ou sur le point de prendre quelques jours de congés bien mérités, comme moi !

Car si une sensation semble émerger dans l’actualité, c’est bien celle de la fatigue ressentie et formulée par les Français.

Ce dernier post 2021 est donc l’occasion de faire un point sur les effets du télétravail, dans le cadre de ce FutureOfWork post pandémie, alors que le variant Omicron implique pour les entreprises de recourir à nouveau davantage au travail à distance dès les prochains jours…

Les vertus initiales du télétravail

Les effets du télétravail semblent avoir évolué depuis la crise du Covid-19. Juste avant celle-ci, l’étude Malakoff Humanis de mars 2020 montrait que 89 % des salariés télétravailleurs estimaient que le télétravail offre un meilleur équilibre vie pro/vie perso, notamment grâce aux réductions du temps de trajet et aux adaptations d’horaires et améliore l’autonomie et l’efficacité. Ces salariés étaient également 76 % à déclarer voir aussi leur santé s’améliorer. Ces chiffres restaient semblables à ceux de 2019, comme les présentaient Corinne Caillaud.

86 % d’entre eux observaient leur fatigue diminuer, 75 % leur qualité de sommeil progresser et 79 % indiquaient même réaliser des économies financières.

Toutefois, 4 salariés sur 10 indiquaient déjà que le télétravail brouille les frontières entre la vie professionnelle et la vie personnelle provoquant parfois même des addictions au travail.

Avant la pandémie, Anne-Hélène Pommier expliquait dans Le Figaro que, selon les chiffres de la Dares, le service statistique du ministère du Travail, seulement 3% des Français télétravaillaient régulièrement, c’est-à-dire qu’ils accomplissaient les tâches pour lesquels ils sont rémunérés au moins un jour par semaine depuis leur domicile. Ils étaient 4% à revendiquer une pratique occasionnelle, soit quelques jours par mois. Au total, le télétravail concernait 1,8 million de salariés, secteurs public et privé confondus.

Et ces télétravailleurs avaient aussi le sentiment d’évoluer dans un environnement plus instable : 47% évoquaient la peur de perdre leur emploi, et 17% présentaient un risque dépressif, contre 8% des autres salariés.

Le bouleversement dû au coronavirus

Et c’est alors que le coronavirus allait tout bouleverser, dont les codes des réunions comme l’a montré Anne Bodescot.

Le très fort élargissement du télétravail a connu de nombreux partisans, comme le soulignait la philosophe Julia de Funès (« La mécanique métro, boulot, dodo est mise à mal avec le télétravail et c’est tant mieux ! […] Par ailleurs, selon les études de l’institut Petterson, les gens sont plus efficaces avec ce système : il y a moins de dispersion et la comédie humaine qui se joue habituellement dans les bureaux s’atténue. ») qui relevait également que les entreprises qui sont le mieux préparées à ce changement « sont celles qui ont su conjuguer une maturité numérique et un management par la confiance ».

La philosophe rappelait toutefois l’équilibre nécessaire entre le présentiel et le télétravail, cette « nouvelle forme d’hybridation. Beaucoup de choses ne passent pas par l’écran : l’émulation, l’énergie, le charisme. Le virtuel ne doit pas se substituer à la réalité. »

Pour elle, l’entreprise de demain sera « libératrice, celle qui donnera le plus d’autonomie possible au salarié, en valorisant le risque et l’échec, mais aussi en donnant du sens. Aujourd’hui, les entreprises qui ne comprennent pas le besoin d’autonomie et de sens vont droit dans le mur. »

Les vertus contestées du télétravail

Toutefois, des questions ont commencé à être posées et des détracteurs ont émergé. « Le télétravail ramollit-il le cerveau ? » interrogeait Lomig Guillo sur Capital.fr, avec la « sursollicitation numérique qui amène notre cerveau à vouloir « régler 1.000 problèmes en même temps ». Marie Bordet, dans Le Point, relayait la parole de salariés affirmant « En fait, le télétravail, c’est totalitaire ! » ; Michel Revol, toujours dans Le Point citait un chef d’entreprise « Le télétravail nuit à la productivité ». Alors que Christophe Bys, dans l’Usine Nouvelle, citait une étude du BCG montrant que « télétravail et productivité ne sont pas des ennemis ». Fabrice Zerah, fondateur d’Ubi Solutions, écrivait dans Le Figaro « Le télétravail ne rend pas les salariés plus heureux ni l’entreprise plus efficace ». Tandis que Frantz Durupt et Jérôme Lefilliâtre expliquaient, dans Libération, comment « Pour éviter le télétravail, les employeurs confinent à la combine ».

L’émergence de la fatigue

Puis, les phénomènes d’accroissements de fatigue ont commencé à être expliqués. Marine Le Breton rassurait dans le Huffington Post « Vous alternez télétravail et présentiel et ça vous fatigue : c’est normal ». Marion Adrast, toujours dans le Huffington Post expliquait pourquoi « Des télétravailleurs vivent mal leur télétravail ». Corinne Caillaud, dans Le Figaro, titrait « Alerte sur la santé mentale des salariés » en présentant l’étude OpinionWay qui pointait une explosion du taux de dépression (+ 36 %) et de dépressions sévères (+ 100 %) entre 2019 et 2020. Laura Nardelli et la psychosociologue Christèle Albaret expliquaient, sur Numerama, ce qu’est la Zoom fatigue et « pourquoi les visioconférences vous épuisent tant ».

Le début des solutions pour y répondre

Toutefois, le même article donnait des premières solutions pour répondre à cet enjeu : « limiter la communication en visioconférence en privilégiant les appels et les mails. Perdre la mauvaise habitude du multitasking pour réduire la fatigue et gagner en productivité. Enfin, faire des pauses « hors-écrans » régulièrement ». Les articles s’intéressant au bien-être face au télétravail ont alors commencé à être de plus en plus publiés.

Des lectures pour ces vacances de Noël

Voici donc quelques premières suggestions de lectures pour cette période de Noël, avec des conseils qui ont été publiés récemment dans la presse. Vanessa Zocchetti détaillait « Ces petits bonheurs qui adoucissent le télétravail » dans Madame Figaro. Agathe Beaujon relayait dans Challenges les conseils de Bruno Mettling pour « lutter contre l’invasion des mails en télétravail ». Amy Morin, sur Business Insider, donnait « 4 conseils de psy pour vous aider à séparer temps libre et temps de travail ». Anne Bodescot Prodiguait, dans le Figaro, « Sept conseils pour lutter contre le blues du télétravail »

Je démarrerai la nouvelle année avec d’autres conseils de ce type.

Joyeuses fêtes de Noël et de fin d’années à vous tous !

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