Cinq réflexions pour ne plus être esclave du temps

Quitte à continuer de parler de gestion du temps cette semaine, en cette fin de rentrée et cette veille de week-end, prenons un peu de recul vis-à-vis de notre rapport au temps avec cet article de Quentin Périnel publié dans le Figaro, qui reprend cinq réflexes proposés par Martine Daigremont.

Donc, comment ne plus être esclave du temps ?

1/ Réfléchir à la notion de temps

« Notre époque est celle d’un grand paradoxe. D’un côté, le sentiment de manquer de temps est partagée par un très grand nombre d’actifs. Et de l’autre, le «temps libre» n’a jamais été aussi important, d’années en années. Le temps libre a été multiplié par cinq, représentant quinze années de la vie d’un individu contre trois années en 1900. Comment est-ce possible ? C’est simple : notre esprit obéit à la dictature de l’urgence qui monopolise complètement nos journées ! Selon le physicien Étienne Klein, auteur du livre intitulé «Le Temps», nous confondons désormais temps et vitesse. »

2/ Se réapproprier les rythmes biologiques

« Notre corps n’est pas une machine. Il a des faiblesses humaines tout à fait naturelles qui doivent être prises en compte dans notre manière d’apprécier le temps et nos activités, à chaque moment de la journée. […] Le sommeil est également un élément capital: il est pourtant largement négligé par les actifs. Dans certains milieux professionnels, peu dormir est même un signe de puissance. »

Ce qui constitue, d’ailleurs, une énorme erreur vis-à-vis de sa productivité et de son taux d’erreurs ! Négliger son besoin physiologique de sommeil et la connaissance de son propre biorythme est une faute quasi professionnelle. [A ce sujet, voir le lien en commentaires.]

3/ Le mail (encore lui) est un outil de traçabilité, pas un curseur de performance

« La boîte mail est un véritable symbole de notre rapport au temps, à l’instar de tous les moyens de communication dont nous disposons grâce aux écrans. C’est ce que le physicien Étienne Klein explique dans son livre : la technique a été plus vite que la culture. À partir du moment où nous avons ces outils en notre possession, nous nous sommes sentis obligés de les utiliser à outrance. Il faut regarder le mail autrement : «Le mail n’est pas conçu pour dialoguer, ni pour gérer des urgences, précise Martine Daigremont. Il s’agit simplement d’une traçabilité.» Le management par mail n’a pas lieu d’être. Et le mail comme curseur de productivité non plus. »

NB : dans les années 1970, un cadre recevait environ 1 000 communications par an (essentiellement courrier postal et appels téléphoniques). En 2010, 40 000 ! Ingérable pour le cerveau humain…

4/ Ne pas élargir votre champs de compétences

« Cette course de vitesse permanente avec les nouvelles technologies engendre un phénomène terrible : nous avons toujours plus d’informations, de données en notre possession, et nous nous sentons obligés de nous y intéresser, même si cela ne nous concerne pas. Pourquoi se mettre la pression à cause de problèmes qui ne sont pas les nôtres ? «C’est la théorie du «je peux donc je veux», analyse Martine Daigremont. C’est un conseil très classique en management, mais il est plus que jamais essentiel : il faut savoir dire non intelligemment.» Une mesure simple et efficace pour ne pas se perdre dans la masse d’informations : supprimer les mails en «copie». « De cette manière, seul le destinataire réellement concerné reçoit le message. »

5/ Mettre en œuvre une déconnexion intelligente

« Le «slow», et la nécessité profonde, pour la santé humaine, de ralentir. «L’humanité est en train de se rendre compte qu’elle va trop vite, trop loin. Nous allons devoir ralentir. Notre corps et notre cerveau ne tiendront pas la cadence», selon Michel Lévy-Provençal. C’est pourquoi il faut opérer une déconnexion intelligente, qui passe par un dressage de nos outils numériques. Apprendre à lâcher prise. Vivre au rythme des notifications de smartphone est néfaste et pesant. »

Et vous qui êtes dirigeant ou manager, que mettez-vous en place pour à la fois diminuer cette pression du temps et du stress vis-à-vis de vos collaborateurs et faire gagner, in fine, de l’efficacité à vos équipes ?

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Comment améliorer sa gestion du temps