Pourquoi la productivité de tant de secteurs de l’économie française est-elle en chute libre ?!
Les enjeux macro et micro économiques de la productivité de l’économie française et des pistes d’amélioration.
L’effondrement de la productivité
Depuis 2022, l’activité économique française est entrée dans une longue phase de stagnation. En parallèle, la productivité a fortement baissé.
Les données Eurostat montrent qu’entre le 2ème trimestre 2019 et le 2ème trimestre 2023, la productivité par heure travaillée aurait baissé en France de 3,9%, ce qui est la moins bonne performance de toute l’union européenne.
Et, selon un récent article de Grégoire Normand dans la Tribune, cela pourrait durer car « le resserrement des conditions du crédit aux entreprises pourrait freiner l’adoption de nouvelles technologies favorables aux gains de productivité alertent les économistes. »
Lors de la présentation d’un rapport consacré à l’état du tissu productif français organisée par l’OFCE ce vendredi 22 septembre, plusieurs économistes ont tiré la sonnette d’alarme. « La différence de PIB par habitant entre la France et les Etats-Unis est passée de 20% à 29% entre le début des années 2000 et 2019. Une grande partie de cet écart s’explique par la productivité », a alerté Dorothée Rouzet, cheffe économiste à la Direction du Trésor et ex-conseillère du ministre Bruno Le Maire à Bercy.
Le 23 octobre, le conseil de la productivité (CNP) a lui aussi tiré la sonnette d’alarme avec la publication d’un rapport de 200 pages. « La productivité par tête a dramatiquement chuté depuis la crise Covid. Il y a un manque à gagner de la productivité alors que le taux d’emploi est resté stable tout au long de la crise », a alerté Natacha Valla
Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Ostrum Asset Management, l’a également souligné dans l’Opinion le même jour : « La baisse de la productivité en France est spectaculaire. […] Par rapport à la moyenne de l’année 2019, le PIB est en hausse de 1,8 % à la fin du deuxième trimestre 2023, alors que l’emploi est en progression de 6,7 %. »
Et la baisse de la productivité entraine une baisse de la rentabilité. Tant au niveau macro que micro-économique, dans les entreprises.
Un exemple ? Le taux d’emploi est en progression et celui du désengagement et de de l’absentéisme aussi.
Et comme l’écrivais Eric Dor sur Atlantico le 12 octobre (« Mais pourquoi la productivité de tant de secteurs de l’économie française est-elle en chute libre ?! »), une des spécificités françaises est liée à « la forte augmentation du taux d’absentéisme au travail en France, liée à de moins bonnes conditions de travail ressenties, comparées à d’autres pays. »
Ce qui fait référence à de nombreuses études sur la qualité managériale française inférieure à celle d’autres pays européens ou à celle des Etats-Unis.
Même dans les entreprises, le temps c’est de l’argent
Et, pour rappel, à ce sujet, un management qualitativement insuffisant peut coûter entre 20 000 et 70 000 par an et par collaborateur à une entreprise. CF l’article du Figaro du 13 octobre.
80 % de ce coût est lié à des « surtemps », ce qui est aussi lié à un manque de productivité. Mais ces surtemps ne sont jamais mesurés et donc intégrés dans les charges de l’entreprise. Pourtant ils existent bel et bien. Et tant qu’ils ne sont pas diagnostiqués et identifiés, ils ne peuvent être diminués.
Essayez de gagner une course de Formule 1 avec 100 kg de trop dans votre voiture… Pour la gagner, vous allez supprimer ce surpoids. Donc chercher où le trouver… N’est-ce-pas ?
Donc vous allez chercher à optimiser la gestion du temps et la productivité de chacun dans l’entreprise. N’est-ce pas ?
Cet enjeu n’est donc pas seulement macro-économique mais bien réel et concret pour la majorité des entreprises.
A commencer par l’enjeu de convertir entre 30 et 50 % de ces coûts managériaux en amélioration des capacités d’autofinancement (Donc améliorer la rentabilité de 7 000 à 35 000 euros par collaborateur et par an en appliquant la bonne méthode), notamment pour répondre au resserrement des conditions du crédit aux entreprises.
Et vous, qu’allez-vous faire pour identifier puis gagner votre challenge de productivité ?
Que mettez-vous en œuvre pour améliorer la productivité et la rentabilité dans votre entreprise, et créer une croissance durable, itérative et partagée ?
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