RSE et CSRD : comment transformer la contrainte réglementaire de 2024 en opportunité de business

Car c’est bien le sujet : la mise en œuvre de la CSRD ne garantit pas une amélioration de la performance globale de l’entreprise.

Comme l’expliquait Hubert Vialatte le 18 avril dans Les Echos (« RSE : la pression s’accroît sur les PME »), de nombreuses entreprises sont concernées par une pression accrue au titre de la RSE en raison :

  • de la directive européenne CSRD qui entre en application en 2024 et impose la publication d’un reporting de durabilit
  • de l’exigence sociétale des clients, des fournisseurs, des banques et des salariés ;
  • du poids croissant de la RSE dans la note finale des appels d’offres publics (de 5 % en 2010 à 15 % aujourd’hui et 30 % en 2030) ;
  • de l’exigence des grands comptes privés, « à l’instar de Véolia qui a mis en place un programme d’évaluation RSE de ses fournisseurs ».

Alors que « la CSRD n’aborde ni le Capital Humain, ni le management, deux leviers de performance » comme l’a souligné ce 21 avril le Professeur Stéphane Trébucq, notre partenaire, lors d’un webinaire conjointement organisé par AESTIGIA et D&A Business Development. Et qui a abordé ces quatre points :

1/ Évolution réglementaire CSRD de l’ESG :

– L’environnement ante-CSRD (GRI, CDP, IIRC, Accords de Paris)

– La législation CSRD et l’arrivée des ESRS (horizon 2025, seuils d’application, les 3 niveaux ou couches d’indicateurs, types d’indicateurs, effets de diffusion)

– L’environnement post-CSRD (effets sur la notation ESG, benchmarking)

2/ Comment problématiser l’arrivée de la CSRD :

– Quels sont les avantages mais aussi les limites de la CSRD ?

– Quels sont les thèmes non couverts par la CSRD ?

– De quelle façon peut-on transformer la CSRD en opportunité de transformer son système d’information ?

3/ Recul critique par rapport à la CSRD :

– un reporting encore très éloigné des travaux académiques (traçabilité des actions volontaires, théorie du contrat psychologique, limites planétaires, théorie des systèmes …)

– la question d’un système de management intégré toujours non résolue (intégration des risques, dysfonctionnements, incidents critiques ou indésirables, processus, parties prenantes, enjeux, objectifs stratégiques, immatériels, interactions, questionnements, budgets, impacts)

– une philosophie générale de surveillance et de contrôle, et non d’aide et d’accompagnement des entreprises (voir les travaux de Michel Foucault), amenant à perdre de vue l’essentiel

L’obligation de la mise en œuvre de la CSRD est donc un moment clé pour transformer la contrainte réglementaire (et son coût interne et/ou externe important en raison des 1 000 data points à renseigner) en une opportunité de développement de business et de rentabilité.

Sa mise en œuvre peut, par exemple, « se plugger sur l’analyse des risques ou la cartographie et la prospective stratégique de l’entreprise » selon Stéphane Trébucq.

Car les enjeux portent sur :

  • La réduction de l’exposition à certains risques ;
  • L’amélioration de la résilience ;
  • L’amélioration de la durabilité / survie.

Sujets qui ont fait l’objet du 4e point de ce webinaire :

4/ Propositions d’actions prioritaires :

– entrer dans une logique projet et délibérative (agir communicationnel) sur le pilotage de la performance ESG et sourcer les travaux académiques les plus innovants du moment

– clarifier les fondements théoriques du modèle de performance globale de l’entreprise (ex : si la théorie socio-économique est mobilisée, alors il devient logique d’identifier les dysfonctionnements)

– formaliser prioritairement une cartographie stratégique permettant de mettre en application le principe de connectivité et d’élaborer un système d’information sur lequel s’agrègent d’autres dimensions de gestion (risques, dysfonctionnements, processus, parties prenantes enjeux, immatériels, questionnements, budgets, impacts) et les projets en cours (ex: décarbonation, …)

Pour Stéphane Trébucq, trois réactions d’entreprises et de leurs dirigeants vont émerger :

  • « C’est tellement compliqué que l’on y va a minima et en mode dégradé. »
  • « Ceux qui vont dire « On va essayer ». Mais auront la tête dans le guidon et vont subir la démarche. »
  • « Ceux qui vont se dire : un nouveau paysage s’installe. Comment mettre en place une gestion de projet en y donnant du sens et en sortant par le haut ? »

Et vous, comment allez-vous aborder la mise en œuvre de la CSRD ?

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