Télétravail : L’effet « quiche lorraine » et le piège du domestique pour les femmes, plus à la peine que les hommes

Le télétravail est le thème de départ pour aborder ensuite ceux du Future Of Work et du management/travail hybride.

A ce sujet, dans une récente chronique parue dans Le Monde, le juriste Jean-Emmanuel Ray, soulignait que le télétravail doit répondre, également, à des heures fixes de travail mises en place par l’employeur pour mieux répondre à l’organisation du travail hybride.

Avec deux approches : celle de « l’Open travail » qui rend les managers perplexes face au constat des « collègues [en présentiel] n’arrivant pas à joindre des salariés confondant parfois télétravail et temps partiel ». Et celle expérimentale, « à durée déterminée, avec une évaluation chaque trimestre, une large réversibilité individuelle et une nouveauté : la distinction entre les « horaires de travail » et, au sein de ceux-ci, les « plages de joignabilité ».

Car avec le télétravail les horaires sont parfois devenus atypiques, perturbant l’organisation du travail collectif. Ce que Clara Hage qualifiait de « piège du domestique » dans son article paru dans Libération le 23 février qui questionne la répartition de la charge domestique au sein des foyers et que le travail à la maison multiplie les risques de dispersion à côté de son activité professionnelle.

Résultat : à l’ère du télétravail, la charge domestique des mères de famille serait accentuée et les desservirait pour mener à bien leur carrière professionnelle.

Ce que confirme une étude menée par Ipsos pour le Boston Consulting Group auprès de 1 000 femmes et 1 000 hommes, et relayée par Philippe Duport de France Info, qui montre que « les femmes sont 1,3 fois moins nombreuses que les hommes à avoir un espace isolé pour télétravailler. Et que, sans surprise, elles ont 1,5 fois plus de risques d’être fréquemment interrompues lorsqu’elles travaillent à la maison. »

« Les femmes en télétravail sont 34% à s’estimer sur le point de craquer ou de faire un burn Out. C’est 21 points de plus que les hommes. Pour les problèmes de #sommeil, la différence est de 26 points en leur défaveur. Et les femmes sont 1,3 fois plus nombreuses que les hommes à déclarer être anxieuses. Du coup, ça affecte leur confiance en l’avenir. Et sur la prise de parole en réunion, il y a une différence de 29 points entre les femmes et les hommes. »

Le risque : « Selon Jessica Apotheker, du Boston consulting group, qui a dirigé cette étude, il y a une peur que le Covid nous ramène en arrière en matière de place des femmes dans l’entreprise. »

La solution : « Les entreprises, dit cette spécialiste, doivent être particulièrement attentives à la situation des femmes, et leur proposer, pour l’avenir, des modes de travail hybrides, avec une dose modérée de télétravail. »

Une piste de réflexion de plus concernant la mise en place du travail hybride et du Future Of Work !

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